coachmadatennis
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 | | Sujet: bilan tunisien Mer 15 Nov - 1:10 | |
| lu dans la Presse du 14 11 2006 http://www.lapresse.tn/index.php?opt=15&categ=5&news=38258 - Citation :
TENNIS
En marge de la CAN 2006
Il n’y a pas que la victoire
La coupe d’Afrique de tennis, que la Fédération tunisienne de tennis a eu la charge d’organiser, s’est terminée sans un vainqueur… tunisien.
Beaucoup, quelque peu déçus, ont fait valoir que si une fédération n’a pas les moyens de remporter la compétition qu’elle organise, elle n’a pas à le faire.
Un raisonnement pour le moins simplet, car, par exemple, nous n’aurions jamais vu de CAN en football (remportée à sa 3e édition il est vrai), de Mondial de handball, etc.
Certes, il est préférable de faire de ce genre de compétitions continentales des objectifs que l’on se fixe avec en finale un titre qui viendrait couronner tous les efforts déployés.
Mais… dans une organisation de ce genre, il y a bien d’autres aspects à prendre en considération; tout d’abord, il faudrait prendre en compte la place qu’occupent la Tunisie et le sport tunisien sur l’échiquier africain, méditerranéen et maintenant mondial : c’est un pays, un sport qui a tout : compétences, infrastructures dans le sens le plus extensible du terme, moyens humains et financiers, de quoi se faire cette crédibilité qui manque à bien d’autres pays.
Si une confédération africaine confie à la Tunisie une compétition internationale, elle n’aura jamais (c’est un fait maintes fois vérifié) à s’en faire au point de vue sites, réseaux de communication, transport, hébergement, etc. Les «choses» sont au point et peu de confédérations viennent pour vérifier de manière tout à fait formelle. Pour elles, il ne s’agit que de quelques jours de détente en Tunisie. Nous savons pertinemment que les délégués vont rarement sur sites étant donné qu’ils sont sûrs qu’ils existent et qu’ils fonctionnent déjà.
Mais alors si ce n’est pas le titre, que pourrions- nous viser? Tout d’abord, il y a un aspect économique et culturel : la Tunisie est une destination touristique de premier plan. Peut-être pas pour tous les Africains mais au-delà de notre continent, le tennis ou autres, peut viser d’autres objectifs, et le fait d’organiser des compétitions de bon et de très haut niveau permet à nos représentants d’avoir des objectifs, d’être régulièrement tirés vers le haut.
Pour de nombreuses autres disciplines, ces confrontations constituent le seul moyen de progresser plus rapidement, plus sûrement.
Il y a aussi l’aspect compétitif qui se nourrit de l’émulation directe. Nos tennismen ont sans doute été les premiers à regretter ces résultats. Cela se traduira de deux manières : ou ils s’en vont et abandonnent un sport qu’ils auraient considéré au-dessus de leurs moyens, ou ils travailleront davantage pour atteindre le palier supérieur.
Et c’est ce qui, en fin de compte, sera de mise pour un groupe jeune, qui a les moyens mais qui a encore besoin de travailler.
Cela revient à dire que loin d’être une erreur, cette CAN de tennis a servi. Elle a permis de mettre à nu le niveau de nos jeunes chevaliers de la raquette et de mesurer, sur le terrain, le chemin qui reste à parcourir.
Kamel GHATTAS
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