coachmadatennis Admin
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| Sujet: Bad mondial :révocation du vice-Président Punch Gunalan. Mar 27 Mai - 19:13 | |
| a lire dans l'Express source : http://www.lexpress.mu/display_article_sup.php?news_id=108713 - Citation :
- Article publié le Mardi 27 mai 2008.
LA CHRONIQUE PAR NEETA PERSAND Exemple à suivre
Vous avez un boulet au pied qui vous empêche d’avancer ? Alors débarrassez-vous en ! C’est ce qu’a fait la Badminton World Federation (BWF), le samedi 17 mai, lors de son Assemblée générale annuelle, avec la révocation de son vice-Président Punch Gunalan.
Ce dernier était en désaccord avec le président de la BWF, le Dr Young Joong Kang, et la relation tendue entre les deux hommes, qui avait duré plus d’un an, a créé une situation malsaine dans la maison. Une campagne sournoise a même été menée par les deux hommes, ces derniers mois, l’un pour se débarrasser de l’autre.
Au bout du compte, et ce avec la bénédiction du Tribunal d’arbitrage pour le sport de Lausanne – puisque la partie adverse s’y était opposée – une motion a été présentée lors de l’AG de la BWF pour destituer le premier vice-Président, Punch Gunalan. Les membres au nombre de 180 sont, donc, passés au vote et les urnes ont parlé en faveur du Président Kang, avec 142 voix contre 38 pour le Malaisien.
Peu importe le différend qui opposait ces deux dinosaures du badminton mondial – Gunalan, de par sa popularité, et Kang de par sa fortune – les membres ont su réagir promptement pour désamorcer la bombe et ainsi assurer le bien être de la discipline.
L’Association mauricienne de badminton (AMB) rongée par les guerres intestines depuis des années, a certainement des leçons à tirer de cette démarche de la BWF dont le message est limpide : “ On ne met pas en péril la survie de la discipline aux dépens des intérêts personnels”.
Dommage qu’à Maurice, nos dirigeants ne partagent pas les mêmes convictions que la BWF dont elle est pourtant membre. En fait, aussi longtemps que les intérêts des personnes concernées sont préservés, rien ne semble les déranger.
La preuve : la situation sur le plan local a empiré, d’année en année, sans qu’un seul membre n’ait eu le courage, voire l’audace, de s’élever contre ce que l’on pourrait qualifier, compte tenu du contexte, de “crime contre le badminton mauricien” et réclamer un changement.
Chacune des réunions de l’exécutif ressemble à un champ de bataille. Les dirigeants ne ratent effectivement pas la moindre occasion de se tirer dans les pattes. L’Assemblée générale 2008, qui a été prorogée à plusieurs reprises en témoigne.
Le président Ravin Sandrasagren est décrit comme un “one man show” par certains de ses membres. On lui reproche son incapacité à prendre des décisions, de vouloir faire passer très souvent ses intérêts avant celui du badminton – son business des équipements de la marque Ashaway semble d’ailleurs, très florissant – et l’absence de compétitions sur le plan local puisqu’il est le président du “tournament committee”.
Sans compter l’absence totale d’une politique de développement pour assurer la pérennité de la discipline.
Les attaques contre le président de l’AMB se sont intensifiées ces derniers mois. Certains membres veulent même, semble-t-il, se dissocier des démarches de Ravin Sandrasagren. À titre d’exemple : cette lettre en date du 16 mai envoyée aux rédactions sportives où il est écrit “…please note that the National Managing Committee (NMC) of the Mauritius Badminton Association has neither mandated the President of the MBA to hold the above mentionned conference nor to raise the issues enunciated in the meeting. As such, the NMC wishes to dissociate itself from the points elaborated by Mr. R. Sandrasagren as the latter did so on his own”.
Comme pour confirmer le malaise qui ronge la fédération locale, le président de l’AMB n’a pas tardé à donner la réplique. “I…, am duly mandated by the Managing Committee of the MBA to give any relevant information to the press”, maintient-il.
Mais ce feuilleton, comme tant d’autres, n’aura forcément pas de suite, puisque lâcheté, hypocrisie et égoïsme continuent à régner en maîtres chez nos dirigeants.
n.persand@lexpress.mu
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