coachmadatennis Admin
Nombre de messages : 3518 Date d'inscription : 27/09/2006
| Sujet: Jean-Michel peut encore apporter des choses au tennis Sam 12 Déc - 19:46 | |
| une info du Mauricien source : http://www.lemauricien.com/mauricien/index.html - Citation :
TENNIS
Jean-Michel Giraud (président Fédération mauricienne de tennis)
" Je peux encore apporter des choses au tennis "
Jean-Michel Giraud
Jean-Michel Giraud entame depuis lundi son troisième mandat de président de la Fédération mauricienne de tennis (FMT), poste qui lui avait été refusée en mars dernier lorsqu'il avait demandé une dérogation au ministère de la Jeunesse et des Sports. Mais, après l'éclatement de la fédération en juin, il s'était déjà repositionné pour un retour au pouvoir. Maintenant que c'est fait, il nous livre sa vision de l'avenir et revient sur les sujets très controversés qui ont défrayé la chronique durant les cinq mois écoulés.
Jean-Michel Giraud, que ressentez-vous après ces cinq mois de conflits qui ont régné dans le tennis mauricien ?
C'est bien dommage ce qui est arrivé. Cela n'a sûrement pas fait de bien au tennis mauricien, ni au sport mauricien at large. Mais il faut se servir de cette expérience pour s'assurer que cela ne se reproduise pas, ni dans le tennis, ni ailleurs, et je crois que c'est la principale leçon qu'il faut en tirer. Cela a commencé par un conflit entre M. Toorawa et un coach (Régis Courtois) qui a dégénéré par la démission du comité directeur fédéral. Par la suite, il y a eu cette volonté de la part de certaines personnes à vouloir détruire carrément la fédération. Elles ont demandé que l'État reprenne les infrastructures fédérales. Ces mêmes personnes ont par la suite dit que la FMT n'était pas reconnue par le Registrar of Associations après que la Mauritius Lawn Tennis Association avait été dissoute. Ces mêmes personnes ont dit que le comité adhoc n'avait pas tenu les élections dans la transparence. Donc, il y a eu toutes sortes de tentatives pour détruire la fédération avec des arguments complètement mensongers. Heureusement que le ministre et le comité adhoc ont finalement maintenu le cap et ont réalisé un superbe boulot. La fédération est repartie sur de bons rails.
C'est rassurant pour l'avenir ?
Oui, pour le tennis mauricien, je crois que c'est bon que les choses se soient terminées comme cela.
Vous sentez-vous réellement d'âme à relever le défi, ou bien ce vote en votre faveur par les membres du comité n'est qu'une raison, voire un moyen, de reprendre les choses en main ?
Je crois que nous sommes onze membres du comité qui avons globalement la même vision du développement du tennis à Maurice. Mes collègues ont bien voulu me faire confiance pour que j'assume la présidence. Peut-être pensaient-ils à mon expérience précisément à la tête de la fédération. Mais je ne compte pas m'éterniser à ce poste. Ça, c'est clair.
Trop lourd ?
Pas vraiment. Mais je crois sans être prétentieux d'avoir beaucoup donné au tennis à Maurice. Je peux encore apporter un peu. Puis, ce sera temps de penser à la relève. On va y travailler.
Qu'avez-vous retenu comme leçon de l'éclatement de la fédération ?
C'est ça, la principale leçon, c'est de bien préparer la succession.
A ce propos, on constate que Gilbert Noël a été désigné premier vice-président de l'exécutif. Cela veut-il dire qu'il s'est positionné pour vous succéder ?
Ça n'a pas encore été discuté au sein du comité. Mais il est sûrement de ceux qui pourraient prétendre à la présidence un jour.
La perception d'avoir bénéficié du backing du State Law Office, du Registrar of Associations et du MJS était assez palpable tout au long des travaux menés par le comité adhoc. Quels sont vos commentaires, là-dessus ?
Je pense que ces instances étaient là pour appliquer les lois mauriciennes dans toute leur rigueur. Point à la ligne. Et c'est tant mieux.
Mais qu'en est-il des clauses abusives qui auraient été relevées dans le contrat entre Ace Tennis Ltd et la FMT pour l'utilisation des structures disponibles à Petit Camp ?
Il n'y a aucune clause abusive. Je n'en ai jamais entendu parler dans le contrat d'Ace Tennis. Ce contrat tenait légalement la route et n'avait aucune clause abusive. Certaines personnes ont voulu le faire croire. Mais ce n'est pas vrai.
Pourtant, le président du comité adhoc avait bien déclaré dans une interview au Mauricien (samedi 5 septembre 2009) que le contrat sera rectifié en raison des " clauses qui peuvent paraître abusives " et que le rôle de cette compagnie " va changer drastiquement " avec l'arrivée de nouveaux clubs…
Je ne me souviens pas qu'il a dit cela, à tel point que le comité adhoc a toujours fonctionné sur ce contrat.
Cela se lit noir sur blanc dans son interview…
Ce contrat a été visé par le SLO par la suite. Il n'y avait rien d'illégal ou d'abusif. Je vous rappelle qu'Ace Tennis a respecté toutes les conditions du contrat en occupant les courts qui étaient susceptibles d'être utilisés à 21%. Ace tennis demandait les mêmes tarifs pour les entraînements qui étaient appliqués au préalable par la FMT.
Le président du comité adhoc, Giandev Moteea, l'a pourtant formellement déclaré…
Je crois que le président adhoc avait dit simplement qu'il allait voir s'il y avait des clauses abusives. Apparemment, ils n'ont jamais trouvé de clauses abusives puisqu'ils ont continué sur le même programme. Mais je précise que c'est Ace Tennis qui a mis fin à son contrat avec la fédération. Il avait certaines exclusivités et avait besoin d'un minimum de garantie pour faire tourner sa boutique. En 2007, il était quand même la seule compagnie avec une structure tennistique d'entraînement doté de coaches qualifiés. (Ndlr : Giandev Moteea que nous avons interrogé mercredi matin a réitéré sa déclaration à l'effet que " le modèle du contrat entre Ace Tennnis et la FMT est de toute façon caduc car les instances concernées ont accepté d'amender toutes les clauses qui auraient pu paraître abusives et embarrassantes pour la fédération. ")
Maintenant que vous êtes revenu à la présidence, quelle est votre priorité pour démocratiser vraiment le tennis ?
Qu'entendez-vous par démocratiser le tennis ? Après je vous répondrai.
C'est Le Mauricien qui est censé poser les questions…
Qui est disposé à payer la démocratisation du tennis à Maurice ? Il faut être clair là-dessus. Le tennis ne peut se jouer à un certain niveau sans moyens financiers. Ces moyens financiers n'existent pas, ni à Maurice, ni dans aucun pays du monde, si on fait exception des quatre grandes nations du tennis que sont les États-Unis, l'Australie, la France et l'Angleterre qui organisent des Grands Chelems et qui ont des revenus extraordinaires pour financer le tennis sur leur territoire. Les jeunes qui réussissent dans ces pays sont ceux qui ont obtenu le soutien financier de leurs parents. Il ne faut pas laisser les enfants croire qu'on peut atteindre le haut niveau sans d'énormes moyens financiers.
Mais, ces dernières années, le terme démocratisation du tennis a été tout de même utilisé fréquemment et sur tous les fronts par vous-même lors de vos points de presse. La dernière fois, c'était lundi dernier sitôt après votre élection à la présidence, et par bien des sponsors et des ministres des Sports qui se sont succédé. Quelle est donc votre conception du terme ?
Fondamentalement, la démocratisation c'est de faire le plus grand nombre de Mauriciens jouer au tennis, soit la masse, et en même temps se rendre à l'évidence qu'il faut amener les meilleurs jeunes au plus haut niveau possible. Mais, financièrement, c'est difficile, car les moyens font défaut. À Maurice, nous n'avons pas les moyens d'organiser des tournois de plus de $ 25 000.
Quelles sont les chances que les jeunes atteignent le haut niveau et comment pratiquer, dans ces conditions, l'égalité des chances ?
Écoutez, tout le monde, s'il a les moyens financiers, peut jouer au tennis. Le plus important, c'est de savoir qui va payer. Il faut bien que quelqu'un paye. L'État fait ce qu'il peut, le CNOM ne nous aide absolument pas, la fédération internationale pas du tout, au contraire, elle nous coûte de l'argent pour l'affiliation, soit un peu plus de $ 4 000 (ÅRs 120 000) par an pour à peu près rien en retour. Donc, on est obligé de vivre sur nos propres moyens au niveau de la fédération. Il faut savoir qu'un coach de tennis qualifié coûte Rs 100 000 par mois. Je veux savoir qui va payer cela quand on parle de démocratisation. Maintenant, s'il s'agit de faire un maximum de personnes taper dans une balle, déjà, il y a beaucoup de choses qui ont été faites à Maurice à partir de la création du centre de Petit Camp. Il y a eu des structures privées qui se sont mises en place à travers l'île. C'est payant, évidemment, et je crois qu'on peut atteindre entre 700-800 licenciés sans grosses difficultés. Mais de là à avancer qu'on va faire des milliers de Mauriciens venir jouer au tennis en leur disant que cela ne leur coûte rien, il ne faut pas leur raconter des balivernes. Le tennis, cela coûte cher à pratiquer.
Il existe donc peu de chance de percer dans ce sport ?
Disons qu'on a de jeunes talents à Maurice. Mais il faut pouvoir aider les parents à financer les entraînements et le déplacement de leurs enfants. Déjà, au niveau du TFES, un certain nombre de choses ont été mises en place par Michael Glover pour les sportifs optant pour la filière sport-études. C'est d'une grande aide aux parents. Pour amener un enfant au haut niveau, il lui faut au moins entre 12 et 16 heures de cours individuels par semaine. Qui va payer pour cela, sinon les parents ?
À quoi se résume de ce fait votre vision du tennis mauricien ?
Le nouveau comité vient de se remettre en place. Comment les choses sont en train de s'organiser ? Il y a eu l'affiliation de onze clubs qui ont la responsabilité de nous aider à développer le tennis à Maurice. Le rôle de la fédération est de faire de la détection à partir de ces clubs et de parfaire l'entraînement des meilleurs. D'autre part, il nous faudra un calendrier plus rempli que précédemment, de façon à offrir un maximum de tournois aux enfants, tant à Maurice qu'à l'étranger. Même s'il y a beaucoup qui a été fait ces deux dernières années au plan international, il faut en faire plus pour les déplacements des enfants à l'étranger. Il faudra prévoir un budget car ce n'est pas évident pour les parents de financer leur enfant. Nous comptons sur l'aide du MJS et de la fédération, qui aura besoin de mettre en place une structure de fund raising pour soutenir ces déplacements. Il faudrait aussi avoir davantage de coaches pour un meilleur encadrement technique. Globalement, c'est le rôle de la FMT. Elle n'est pas riche.
Dans le concret, est-il envisageable d'avoir un centre d'entraînement national tel que celui existant à Petit Camp, au nord, sud, est et ouest ?
On n'a pas encore fini de payer nos dettes pour la construction de Petit Camp, qui nous a coûté un plus que Rs 15 M. Mais ce centre peut encore se développer en augmentant le nombre de courts pour répondre à la demande des nouveaux clubs qui voudront l'utiliser pour leurs entraînements, peut-être même imaginer un jour avoir un central couvert. On est le seul dans cette région de l'océan Indien à disposer d'un centre national. La Réunion, Madagascar et les Seychelles n'en ont pas. En Afrique du Sud, le centre de Pretoria, qui est géré par la fédération internationale, n'a pas produit beaucoup de champions. Mais, ça, c'est un autre débat. Dans ce pays, c'est plutôt des infrastructures privées qui sont en train de se développer. Je ne pense pas que Maurice peut se payer le luxe d'avoir plusieurs centres nationaux. Il n'y a aucune chance. Cela ferait aussi de la concurrence aux clubs, ce qui n'est pas la vocation de la fédération. Il y a une grosse structure dans le nord (Tennis Nord), une autre à Tamarin (Riverland) et plusieurs autres petites infrastructures, dont le Club de Rose-Hill. Ce n'est pas notre rôle d'aller créer des centres nationaux un peu partout, d'ailleurs, nous n'en avons pas les moyens financiers. Et même si on en avait, on aurait mieux à faire.
Parlons de l'existence légale de la FMT. Le 4 novembre dernier, le Registrar of Associations a certifié que cette fédération n'était pas reconnue. Le comité adhoc aura alors convoqué l'assemblée régionale et nationale en utilisant la reconnaissance par le Registrar de la précédente Mauritius Lawn Tennis Association (MLTA) pour aller de l'avant. Mais on croit savoir que les statuts de la MLTA ne sont pas en conformité avec le Sports Act 2001. Vos commentaires ?
C'est bien vrai, sauf lorsqu'il y a litige. Ce sont alors les dispositifs du Sports Act qui prônent sur les statuts de la MLTA.
À l'époque de l'existence de la MLTA, les membres du comité exécutif de l'association y siégeaient en tant que représentants des régions mais sans être passés par l'assemblée régionale, comme le préconise le Sports Act. Ils n'étaient encore moins désignés par des clubs puisque ceux-ci n'existaient pas. Ces irrégularités ont-elles été corrigées ?
Tout est maintenant en règle. Maintenant, les clubs votent pour les régions et les régions pour le comité directeur conformément au Sports Act 2001. Mais le 24 septembre 2001, nous avons eu l'approbation du Bureau du PM pour le changement d'appellation. Nous avons l'année suivante déposé nos statuts au Registrar pour être enregistrés. Mais le format dans lequel nos statuts avaient été formulés ne répondait pas aux exigences du Registrar. Depuis, il n'a pas encore donné suite à notre demande. Donc, nous fonctionnons toujours sous l'appellation MLTA, comme d'autres fédérations à Maurice, dont l'athlétisme. À l'époque, c'est le secrétaire général de la FMT qui était chargé du dossier. Maintenant, ce sont Gilbert Noël (1er vice-président) et Mike Wong (secrétaire) qui s'en chargent.
Mais expliquez-nous pourquoi en huit ans de présidence, vous n'avez rien fait de concret pour vous mettre en conformité avec les lois du pays jusqu'à l'éclatement de la fédération en juin de cette année ?
Nous avons demandé plusieurs fois aux dirigeants de se structurer et de constituer leur club. Mais ils ne l'ont jamais voulu, certains craignant la présence d'un certain dirigeant alors que d'autres qui disposaient déjà de structures adéquates ne voulaient pas que la fédération mette le nez dans leurs affaires.
Mais trouvez-vous normal que le président du comité adhoc a laissé le soin au nouvel exécutif de la FMT de revoir les statuts de la FMT après son installation. La logique voudrait que cela soit fait avant les élections régionales et nationales plutôt qu'après. N'a-t-on pas mis la charrue devant les bœufs ?
Pas nécessairement, étant donné que le tennis a ses spécificités.
Si ce n'est que ça, d'autres disciplines peuvent aussi avancer le même argument. Faut-il craindre que l'exécutif n'amende des règlements qui soient en sa faveur ?
Il n'y a aucune possibilité que cela arrive parce qu'il y a le Sports Act qui protège l'intérêt de tout le monde et qui veille que la loi soit respectée, dans la transparence.
Pour conclure, dites-nous où en sont les relations de la FMT avec le CNOM après la prise de position de son président, Philippe Hao Thyn Voon, contre la légitimité du comité adhoc et la tenue des assemblées régionale et nationale ?
Je vais rencontrer le CNOM plus tard. Mais je n'ai jamais compris la démarche de son président. Il avait la volonté de détruire la FMT. Il a évoqué toutes sortes de prétextes pour que les choses n'avancent pas en tenant des propos à mon avis inadmissibles en tant que président du CNOM. Aujourd'hui, il a été démontré que le comité adhoc a fait son boulot dans le pur respect des lois mauriciennes. Je pense qu'il devrait en tirer les conclusions pour lui-même puisqu'il a induit le monde sportif en erreur pendant plusieurs mois. S'il est un homme d'honneur, il doit démissionner. Je ne suis pas le seul à le penser.
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coachmadatennis Admin
Nombre de messages : 3518 Date d'inscription : 27/09/2006
| Sujet: Re: Jean-Michel peut encore apporter des choses au tennis Sam 12 Déc - 19:49 | |
| suite de l'article source : http://www.lemauricien.com/mauricien/index.html - Citation :
- Douze ans dans le tennis
Managing Director de United Basalt Products Ltd, Jean-Michel Giraud, 59 ans, est impliqué dans le tennis depuis maintenant une douzaine d'années. Il a fait partie de la fédération de tennis en tant que membre de l'ancien comité présidé durant deux mandats par Françoise Desvaux (1995 et 2000). C'est en 2001 qu'il est conduit pour la première fois à la présidence avant d'être reconduit en 2005.
Vers la fin de son deuxième mandat survenue en mars dernier, il a fait une demande de dérogation, voulant prolonger pour quatre ans encore. Mais elle lui fut refusée par le ministère de la Jeunesse et des Sports. À l'assemblée générale élective tenue le 30 mars, Jean-Michel Giraud fut alors désigné trésorier de la FMT et proposa le nom d'Akhtar Toorawa comme son successeur à la présidence. Proposition qui fut soutenue à l'unanimité par l'exécutif. Mais celui-ci ne resta au pouvoir que pour quelques mois avant l'éclatement de la FMT courant juin.
Durant ses deux précédents mandats, Jean-Michel Giraud concrétisa la construction du centre national de Petit Camp, dont la pose de la première pierre s'effectue en 2002. Sa construction est achevée en 2003, soit quelques semaines avant que Maurice n'accueille les 6es JIOI. Entre-temps, le nombre de jeunes licenciés aura aussi atteint les 300 environ à la fédération. Jean-Michel Giraud est aussi le père de la tenniswoman mauricienne Marinne Giraud, classée 251e mondiale en juin de cette année.
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