La Réunion au NATIONAL TENNIS CUP 2008

dans Clicanoo du 30 octobre 2008

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Tennis
« Pardon, mais j’ai gagné »
CLICANOO.COM | Publié le 30 octobre 2008
MAELY DAVILES – Elle s’excuserait presque d’avoir gagné. À 13 ans, Maely Daviles s’est qualifiée hier pour le troisième tour, en battant pour la deuxième fois consécutive une femme qui aurait pu être sa mère (6-3, 1-6, 6-2).




« Ça ne me dérange pas de jouer contre des adultes », dit-elle de sa voix fluette. Au cours d’un match marathon disputé par un froid de canard, la benjamine du groupe a alterné le bon et le moins bon. Le bon marqué par un jeu appliqué, sans prise de risque mais propre. Le moins bon caractérisé par un deuxième set où elle est passée complètement au travers. « Je ne suis pas contente de moi, lâchait-elle à la fin de la rencontre. Je n’ai pas bien joué du tout. » Elle a pourtant réussi à revenir dans la partie dans le troisième set, en reprenant le jeu à son compte et en poussant son adversaire à la faute. Le tout sans jamais s’énerver. Du moins sans jamais le montrer. Pas un juron, pas un mot plus haut que l’autre. Elle en aurait presque demandé pardon lorsqu’elle a malencontreusement fait tomber sa raquette.

La reine du fair-play

Avec son visage d’ange, on lui donnerait le bon dieu sans confession. Appliquée et propre dans tout ce qu’elle fait, elle semblait presque gênée de dominer son adversaire, allant même jusqu’à la féliciter sur certains points. Avec elle, aucune chance qu’une partie dérape ni que la tricherie s’installe. Elle compte tout, annonce toutes les balles fautes, même lorsque celles-ci atterrissent à dix mètres de la ligne. Au jeu du sportif le plus fair-play, elle l’emporterait haut la main. Parfois, ça en deviendrait presque un handicap. Cécile Maurin le sait bien. C’est pour cela que la licenciée du TCD n’a pas manqué une miette du match, ne cessant d’encourager sa camarade, malgré le froid. Même pas fatiguée, Maely est allée saluer son adversaire à l’issue de sa victoire. Elle a rangé consciencieusement ses affaires, puis est sortie du court, en prenant bien soin de souhaiter bonne chance aux joueuses qui lui succédaient. Tout naturellement

MC

toujopurs dans votre Clicanoo

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Tennis
Il était un froid
CLICANOO.COM | Publié le 30 octobre 2008
NATIONAL TENNIS CUP – Après la pluie, c’est le froid qui a envahi le sud-est de la France. Dans ces conditions, les Réunionnais ont connu des fortunes diverses.



Aline et Laurent


Il faisait un temps à ne pas mettre un Réunionnais dehors hier. La pluie s’était effacée au profit d’un vent qui glaçait le sang et faisait se hérisser les poils sur les corps transis de froid des joueurs de tennis. Des conditions que certains n’ont pas su dompter. Notamment Flore Bacar. La jeune licenciée de l’AMTSP n’a pas eu le temps de se réchauffer. Débuté à 9 heures, le match a rapidement été plié en deux petits sets 6-2, 6-2. Il y a des jours comme ça où on préfèrerait rester au lit.

A deux, c’est encore mieux

A contrario, Gilberte Rosely n’a pas été gênée le moins du monde par le vent. Ou si elle l’a été, ça ne s’est pas ressenti puisque pour son entrée en lice dans la compétition (enfin !), la doyenne de la délégation a dominé de la tête et des épaules son adversaire. Au final, un score sans appel de 6-0, 6-3. Même constat pour Bertrand Vellin et Bruno Hibon. Eux aussi faisaient leur grand début dans le tournoi. Eux aussi se sont imposés. Deux sets, vite fait, bien fait, surtout pour le premier nommé (6-3, 6-1), son camarade s’imposant avec une marge un peu moins importante (6-3, 6-4). Olivier Jacques-Antoine disputait également son premier tour, mais il n’a pas connu la même réussite que ses camarades. Défait 6-4, 7-5, le licencié de l’USPG rejoint les rangs de ceux qui n’auront fait qu’un passage éclair sur les courts du Cap d’Agde. Ce qui n’est pas encore le cas de Frédéric Law Ahthion par exemple. Le jeune homme de 26 ans a franchi sans encombre son deuxième tour. Une partie rondement menée et vite expédiée en deux sets 6-3, 6-1. Maely Daviles a éprouvé plus de difficulté, mais elle accède elle aussi au troisième tour. Il lui aura fallu trois sets pour écarter son adversaire (6-3, 1-6, 6-2). Une victoire qui a été longue à venir mais qui ne l’a pas empêchée de remettre le couvercle quelques heures plus tard, pour le début des doubles mixtes. Comme elle, les Réunionnais ont été nombreux à braver une nouvelle fois le froid. À l’image de Miguel Grondin ou Jeanne Delamotte, certains ont ainsi pu retrouver les joies du tennis, auxquelles ils ne goûtaient plus après leur précoce élimination en simple

Morgan Chari, au Cap d’Agde

RÉSULTATS

40 : Bruno Hibon (1er tour) gagne 6-3, 6-4 40 : Gilberte Rosely (1er tour) gagne 6-0, 6-3 30/5 : Olivier Jacques-Antoine (1er tour) perd 6-4, 7-5 30/4 : Maely Daviles (2e tour) gagne 6-3, 1-6, 6-2 30/3 : Jérôme Aulas (1er tour) gagne 6-0, 7-5 30/2 : Frédéric Law Ahthion (2e tour) gagne 6-3, 6-1 30/2 : Emeline Hachemaoui (2e tour) gagne 6-3, 6-0 15/3 : Flore Bacar (2e tour) perd 6-2, 6-2 15/1 : Bertrand Vellin (1er tour) gagne 6-3, 6-1

un compte-rendu de chez Clicanoo

source : http://www.clicanoo.com/index.php?page=article&id_article=194239

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Tennis
Une double ration de tennis
CLICANOO.COM | Publié le 31 octobre 2008


BERTRAND VELLIN – L’incohérence des calendriers n’est pas que l’apanage du foot ou du rugby professionnels.


Le National Tennis Cup en est la preuve. Alors qu’il n’a disputé son premier tour que mercredi, soit trois jours après l’ouverture du tournoi, Bertrand Vellin (15/1) a eu droit hier à une double ration de tennis. Sans, bien entendu, qu’il n’en soit informé ne serait-ce que la veille. Ce qui l’aurait peut-être incité à abréger la première de ses deux rencontres débutée à 9 heures. Ou du moins à mieux rentrer dans la partie, car à l’entame du deuxième set, il a déjà un sévère 6-1 dans la musette. « J’ai fait une erreur tactique, reconnaît-il après coup. J’avais repéré à l’échauffement qu’il faisait beaucoup de fautes sur son coup droit. Je l’ai alors pilonné dessus, ce qui ne s’est pas avéré payant. »

Sur les pas de 2004

Une erreur qu’il rectifie par la suite, en ajoutant un peu plus de conviction et de puissance dans ses enchaînements. Résultat : un deuxième set arraché 7-5 et un dernier expédié 6-1. Soit tout de même deux heures et demi passées sur le court. Un bon plat de pâtes plus tard et il est déjà 15 heures. Le deuxième acte de sa journée débute contre un adversaire qui en est lui aussi à son second match en l’espace de quelques heures. Dans les incohérences du calendrier, il y a tout de même une certaine justice. Cette fois-ci, Bertrand ne rate pas son entame. Pas d’erreur tactique, pas de round d’observation. Il impose immédiatement son jeu bien huilé, fait courir son adversaire sur toute la largeur du terrain. Celui-ci semble pourtant supérieur à son prédécesseur mais le résultat final parle de lui-même : 6-2, 6-0 en à peine une heure sur le court. « Son jeu me convenait davantage. Il ne bombait pas ses balles comme le joueur de ce matin. Il m’était plus facile alors de m’appuyer sur ses coups. » Il est 16h15 : Bertrand en a fini avec sa journée marathon. Aujourd’hui, il joue pour une place en finale. Ce ne serait pas une première pour lui. Il a en effet déjà remporté le tournoi. C’était en 2004

MC

NC : Francis Dewez gagne 6-3, 7-5 NC : Isabelle Schott gagne 6-0, 6-0 40 : Bruno Hibon perd 6-0, 6-0 + 35 ans : Gilberte Rosely gagne 6-0, 6-1 30/4 : Willy Grondin perd 6-2, 6-0 30/4 : Maely Daviles perd 3-6, 7-5, 6-2 30/3 : Jérôme Aulas perd 4-6, 7-6, 7-5 30/2 : Frédéric Law Ahthion gagne 7-6, 6-2 30/1 : Nicolas Mille gagne 6-0, 2-6, 6-2 30/2 : Emeline Hachemaoui perd 5-7, 7-6, 6-3 30 : Jessy Dannequin gagne 6-2, 6-0 30 : Philippe Hachemaoui perd 3-6, 6-4, 6-1 15/4 : Vincent Arginthe perd 6-4, 6-2 15/1 : Bertrand Vellin gagne 1-6, 7-5, 6-1 et 6-2, 6-0

dans Clicanoo du 31 octobre 2008

source : http://www.clicanoo.com/index.php?page=article&id_article=194238

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Tennis
Pour une première médaille
CLICANOO.COM | Publié le 31 octobre 2008


NATIONAL TENNIS CUP-

Qualifiée pour la finale des +35 ans, Gilberte Rosely tentera de ramener le premier titre de la semaine. En attendant mieux.


À 62 ans, Gilberte Rosely est la doyenne de la délégation réunionnaise. Elle se doit donc de montrer l’exemple. Mission accomplie jusqu’à présent puisqu’elle va disputer aujourd’hui la finale des plus de 35 ans. Les mauvaises langues diront qu’en débutant son tournoi en quarts, faute de combattantes, sa tâche s’avère plus aisée. Certes, mais ce n’est pas le calendrier qui est sur le court pour remporter les matches. 6-3, 6-0 mercredi, 6-0, 6-1 hier : elle ne fait pas dans la demi-mesure, Gilberte. Dans quelques jours, la licenciée du TCD pourra peut-être se targuer d’avoir été la seule à atteindre une finale. Ce qui serait tout de même une énorme déception au regard de la journée d’hier. En effet, ils sont six à s’être qualifiés pour les demi-finales de leur classement. Si Francis Dewez (6-3, 7-5) s’est fait une petite frayeur dans le second set (menant 5-1, il s’est fait remonter à 5-5, balle de break en sa défaveur) et Frédéric Law Ahthion dans le premier (7-6, 6-2) , Isabelle Schott n’a de son côté pas traîné : 6-0, 6-0. Idem pour Jessy Dannequin, qui n’aura concédé que deux petits jeux (6-2, 6-0). Et dire qu’il s’attendait à souffrir, ayant appris que son adversaire était préparateur physique… Dans un contexte bien particulier (voir ci-dessous), Bertrand Vellin s’est lui aussi qualifié pour les demi-finales, après une petite joute d’une heure en quarts (6-2, 6-0). Finalement, seul Nicolas Mille aura eu besoin de trois sets pour venir à bout de son homologue (6-0, 2-6, 6-2).

Deux bulles pour Bruno

Six qualifiés au total donc. Un minimum. Maely Daviles a servi pour le gain du match dans le second set. Malheureusement, du haut de ses 13 ans, elle n’a pas supporté la pression (3-6, 7-5, 6-2). La famille Hachemaoui est également passée près de la qualification, mais ni Philippe (3-6, 6-4, 6-1), ni Emeline (5-7, 7-6, 6-3) n’ont su forcer la décision dans le troisième set. Pas plus que Jérôme Aulas, qui a pourtant eu une balle de match (4-6, 7-6, 7-5). Diminué par une blessure à l’épaule, Vincent Arginthe n’a pas pu défendre totalement ses chances (6-4, 6-2). Il reste cependant satisfait de sa semaine. « Je suis tout de même arrivé en quarts, ce qui n’est pas si mal. » Finalement, seuls Bruno Hibon et Willy Grondin n’ont aucun regret à nourrir. Balayé 6-0, 6-0, le premier nommé n’a jamais réussi à rentrer dans son match, paralysé par le froid. Quant au second, il reconnaissait lui-même qu’il est tombé contre plus fort que lui. « Il n’y a rien à redire. J’ai certainement joué contre le meilleur du tableau »

Morgan Chari, du Cap d’Agde

1er novembre dans Clicanoo

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Tennis
Gilberte-Jessy : le duo gagnant
CLICANOO.COM | Publié le 1er novembre 2008
NATIONAL TENNIS CUP – Les Réunionnais ont remporté deux titres hier et placé trois autres personnes en finale, au terme d’une nouvelle journée marathon.


À ma droite, Gilberte Rosely, 62 ans, licenciée au TCD. À ma gauche, Jessy Dannequin, 34 ans, licencié à l’AMTSP. La première a ouvert le bal des finales pour les Réunionnais. Le deuxième l’a conclu. Avec la victoire au bout pour chacun d’eux. Dans des styles et au prix d’un scénario complètement différents. La doyenne s’est baladée du début à la fin, dominant son adversaire de la tête et des épaules. 6-0, 6-1 en à peine 45 minutes. Gilberte n’a pas fait dans la demi-mesure. Jessy a eu un peu plus de mal à se défaire de son adversaire (4-6, 6-1, 6-1).

« Un bon cru »

Logique quand on sait que quelques heures auparavant, il disputait sa demi-finale, terminée victorieusement après 1h45 d’efforts. Et oui, pour la deuxième fois de suite, les meilleurs ont enchaîné deux rencontres dans la journée, l’organisation ayant eu peur d’une éventuelle pluie aujourd’hui. Le tournoi s’achève donc avec 24 heures d’avance. Sur une bonne note, qui aurait pu être très bonne. Trois autres Réunionnais ont en effet disputé la finale de leur catégorie. À commencer par Isabelle Schott. La joueuse du TTC s’est inclinée au terme d’une longue rencontre. Très longue, comme ne l’indique pas le score final (défaite 6-1, 6-2). Des échanges interminables ont succédé à d’autres échanges interminables. Et à ce petit jeu, elle n’a pu rééditer sa performance de la matinée, lorsqu’elle s’était imposée en deux petits sets 6-2, 6-3. Mais après seulement un an et quelques mois de tennis, elle peut-être fière de son parcours. Tout comme Francis Dewez et Bertrand Vellin. Eux aussi n’ont eu que quelques heures de repos après leur probante victoire en demi-finale. Eux aussi ont souffert physiquement. Eux aussi ont été défaits après une belle résistance, en deux sets : 7-6 , 6-4 pour le premier cité, 6-2, 7-5 pour le second. Si l’on ajoute les demi-finales de Frédéric Law Ahthion et Nicolas Mille, l’édition 2008 a de quoi donner le sourire à Philippe Hachemaoui. “Ça fait deux ans que nous plafonnions à un titre ; alors avec deux, on est contents. On aurait pu faire mieux mais c’est déjà pas mal“

Morgan Chari, au Cap d’Agde


ils ont dit

Bertrand Vellin : “C’était le match de trop. Je suis mort mais je n’ai aucun regret. Il était tout simplement trop fort pour moi. Je ne suis absolument pas déçu. Au contraire. Je suis déjà bien content d’être arrivé en finale. Je n’en espérais pas tant.”

Isabelle Schott : “ Je ne suis pas trop déçue car je me suis bien battue. Elle était simplement plus forte que moi. Elle avait la possibilité de m’emmerder et attaquer, chose que je ne pouvais pas. C’est évidemment un peu rageant de perdre en finale mais je n’ai pas de regret.”

Nicolas Mille : “ Je suis forcément un peu déçu. Je passe quand même à deux points du match dans le second set. Dans le troisième, je mène 3-0. Peut-être que je ne rentre pas assez dedans à ce moment-là. De toute façon, je crois que ça aurait été très difficile physiquement en finale. “

Frédéric Law Ahthion : “ J’ai quand même mieux joué que la veille. Je mène 5-2 dans le premier set. C’est alors qu’il commence à se réveiller et gagne huit jeux d’affilée. Il avait le même style que moi, basé sur l’attaque et la volée. “

Gilberte Rosely : “ Je l’ai énervée tant que je pouvais. C’est ça mon jeu. Je suis très contente. Ce n’est quand même pas mal à mon âge. “

Jessy Dannequin : “ Je suis vraiment content. Deux matches dans la journée, c’est quand même dur à gérer. À la fin du premier set, j’ai relu le texto que m’avait envoyé mon prof, ce qui m’a bien aidé. Il m’écrivait, entre autres, “sois efficace, ton adversaire a plus la trouille que toi “. Une petite pensée pour ma femme et mes enfants qui m’ont soutenu toute la semaine“

Jessy Dannequin a apporté un deuxième titre à la Réunion, après celui conquis par Gilberte Rosely. (photo MC)

Dans Clicanoo du 1er novembre 2008

source : http://www.clicanoo.com/index.php?page=article&id_article=194379

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Tennis
Gilberte, la force tranquille
CLICANOO.COM | Publié le 1er novembre 2008
GILBERTE ROSELY- Elle aura finalement passé plus de temps à attendre la fin de la partie précédente qu’à jouer sa propre finale. À 62 ans, Gilberte Rosely n’est pas du genre à traîner sur un court : 6-0, 6-1 en à peine 45 minutes. Vite fait, bien fait, à l’image de son tournoi. Elle n’aura concédé en tout et pour tout que quatre jeux en l’espace de trois matches, dégageant une facilité déconcertante. Vous avez dit énervante ?


C’est exactement l’adjectif qui convient. Car à la voir arriver avec son grand panier en osier en guise de sac de tennis, on ne se doute pas un instant qu’elle s’apprête à terrasser son adversaire, plus jeune qu’elle. « Je suis très contente. Jouer sur de la terre battue, en intérieur, sans vent : j’avais vraiment tout pour moi aujourd’hui. » Alors que sa vis-à-vis multiplie les gestes académiques, voire scolaires, la doyenne de la délégation réunionnaise la joue complètement décontractée, relâchée. Quand l’une prend bien soin d’allonger son bras pour servir, l’autre sort la balle de sa poche et sert dans la foulée, sans aucune préparation. Mais avec une certaine efficacité, contrairement à son homologue qui accuse un nombre impressionnant de doubles fautes. L’air de ne pas y toucher, Gilberte multiplie les courses et les montées à contre-temps. Sans qu’on s’en aperçoive, la voilà déjà derrière le filet, prête à placer une petite volée imparable. Ni vu, ni connu, les jeux défilent à vitesse grand V. La licenciée du TCD enchaîne les points gagnants comme d’autres ont descendu les verres, la veille au soir (pour la paix des ménages, on taira les noms…)

“À mon âge, c’est pas mal”

La promenade de santé (ou le calvaire, ça dépend d’où on se place) prend fin à 15 heures passées de huit minutes. Gilberte salue son adversaire, tape dans les mains de ses supporters et sort du court, le sourire jusqu’aux oreilles. Elle peut-être fière d’elle. « Je l’ai énervée tant que je pouvais, rigole-t-elle. C’est ça mon jeu. » Elle avait affiché d’emblée ses ambitions, annonçant qu’elle n’était pas venue au Cap d’Agde pour faire du tourisme. Mission accomplie. « À mon âge, c’est quand même pas mal », s’exclame-t-elle. On est bien d’accord. Elle va pouvoir désormais retrouver son quotidien de jeune retraitée et de joueuse… de double. Et oui, le simple, très peu pour Gilberte, qui ne le pratique qu’occasionnellement. Vous avez dit énervante ?

MC


Les résultats

Demi-finale NC : Francis Dewez gagne 6-2, 6-2 NC : Isabelle Schott gagne 6-2, 6-3 30/2 : Frédéric Law Ahthion perd 7-5, 6-3 30/1 : Nicolas Mille perd 4-6, 7-6, 6-4 30 : Jessy Dannequin gagne 6-4, 6-2 15/1 : Bertrand Vellin gagne 6-3, 3-6, 6-2 Finale + 35 ans : Gilberte Rosely gagne 6-0, 6-1 NC : Francis Dewez perd 7-6, 6-4 NC : Isabelle Schott perd 6-1, 6-2 30 : Jessy Dannequin gagne 4-6, 6-1, 6-1 15/1 : Bertrand Vellin perd 6-2, 7-5

déjà le premier bilan dans Clicanoo du 02 11 2008

source : http://www.clicanoo.com/index.php?page=article&id_article=194431

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Tennis
« L’aboutissement d’un travail »
CLICANOO.COM | Publié le 2 novembre 2008
NATIONAL TENNIS CUP. Voilà, c’est fini. Il est l’heure de plier bagage et de faire le ménage dans les appartements. L’heure aussi de dresser un premier bilan avec le chef de groupe, Philippe Hachemaoui.


Quel bilan tirez-vous sportivement parlant ? “ C’est une excellente édition. On ramène deux titres ; avec trois finalistes, on n’est pas passé loin du triplé. Même ceux qui se sont inclinés au premier tour s’étaient investis à fond dans l’aspect sportif. Ils se sont sans doute laissés envahir par le stress et la volonté de trop bien faire. C’était quand même un tournoi intense, avec des conditions climatiques qui ne nous étaient pas très favorables.

Et sur l’aspect relationnel ? Là aussi ça s’est très bien passé. On avait cette année un groupe assez jeune mais mature. Tout le monde s’est bien entendu. Le fait d’organiser des petites réunions tous les soirs, au cours desquelles chacun a pu s’exprimer, n’y est sans doute pas étranger.

Quid du stand tenu dans le village ? J’attends d’avoir les observations de Jeanne, qui a fait un boulot conséquent, pour me faire une idée précise. Mais vu de l’extérieur, je dirais qu’il faut qu’on s’oriente sur une autre méthode de communication. Une méthode qui passera par un rapprochement avec les professionnels. Aujourd’hui, les gens connaissent la Réunion et savent ce qu’on peut y faire. Leurs interrogations tournent désormais autour des périodes pour venir, du choix de l’agence de voyage, de l’hôtel. Mais ça ne pourra se faire qu’avec les gens du métier. Quant à la vente de bouchons et samoussas en plus du rhum, je crois que ça a bien fonctionné. Les plaisirs de la bouche, ça attire les gens. C’est aussi ce qui nous démarque.

Avez-vous quelques regrets ? Des regrets pas tellement, mais des petites déceptions. Je suis par exemple déçu pour Solange, qui était très motivée mais qui perd au premier tour. Elle s’est mise la pression toute seule. Déçu aussi pour Francis, un mec très sympa, qui n’est vraiment pas passé loin de la victoire. J’ai une petite pensée par Anisé Gasnier, qui n’a pas pu venir au dernier moment pour des raisons professionnelles. Mais globalement, je suis très content de la semaine qu’on a passée ensemble. Une semaine qui représente l’aboutissement d’un travail.

Sur le plan personnel, ça n’a pas été trop difficile de concilier sport et organisation ? C’est sûr que ce n’est pas évident et pas de tout repos. Quand tu es responsable d’un groupe, tu ne peux pas être égoïste ; tu te dois d’être là pour les autres, de répondre à leurs sollicitations. Alors que lorsque tu joues, que tu es dans ton match, tu l’es forcément un peu. Il faut donc savoir jongler entre les deux. Mais sur le plan de l’organisation, Cécile (sa compagne) m’a bien aidé. Ce que j’espère maintenant, c’est que les joueurs seront les ambassadeurs du tournoi dans leur club, qu’ils en parleront autour d’eux, afin que l’on remette ça l’année prochaine. Sincèrement, je pense qu’ils sont tous très contents de leur séjour. “

Propos recueillis par Morgan Chari, au Cap d’Agde

Des invités de marque Le National Tennis Cup a beau être un tournoi réservé aux amateurs, de nombreux professionnels ont défilé dans les allées et sur les courts du Cap d’Agde. Amélie Mauresmo, Richard Gasquet, Julien Benneteau, Jérémy Chardy… Quelques-uns uns des meilleurs joueurs français ont été aperçus. Outre la traditionnelle séance de dédicaces, la plupart ont échangé quelques balles avec leurs fans. Au jeu de l’applaudimètre, force est de constater que tous n’ont pas été logés à la même enseigne. Si Amélie Mauresmo ou Richard Gasquet ont été accueillis comme des rock stars par le public, certains n’ont pas connu autant de difficulté pour se déplacer. C’est le cas notamment d’Alizé Cornet, qui a pu tranquillement se balader à travers les stands, presque anonymement

A l’image de Nicolas Mille, les Réunionnais se sont tous bien battus. Avec deux titres en poche, ils font mieux que les deux dernières années, soldées par une seule victoire. (photo MC)