Ping pong Mauricien : priorité à la formation des jeunes

a lire dans l'Express du 1er février 2008

source : http://www.lexpress.mu/display_article_sup.php?news_id=101965

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Article publié le Vendredi 1 février 2008.


TENNIS DE TABLE - SAISON 2008
Priorité à la formation des jeunes


Donner aux jeunes un encadrement de qualité à travers des stages à l’étranger tel est un des créneaux que la fédération ambitionne de développer.


Devenir champion d’Afrique ou champion du Commonwealth passe inéluctablement par des frottements avec des adversaires réputés dès le plus jeune âge.
Les championnats d’Afrique juniors ( Egypte), les Jeux de la CJSOI (Seychelles ) et la compétition internationale réservée aux jeunes des moins de 14 ans à Maurice sont les trois compétitions majeures auxquelles participeront nos champions en herbe cette année.

Financé par le Trust Fund For Excellence in Sports, ce dernier tournoi devrait regrouper des pongistes de plusieurs pays dont la France, Singapour, la Malaisie, l’Australie, l’Inde, l’Angletterre, la Réunion et les Seychelles entre autres.

Le secrétaire de l’AMTT, Didier Hao Thyn Voon, a tenu à préciser que c’est la première fois que Maurice accueillera une compétition de cette envergure chez les jeunes. Il a tenu à remercier le TFES dont le Chief Executive, Michael Glover pour sa précieuse collaboration sur le plan de la formation des jeunes.

Il faut savoir que cinq pongistes ont intégré le projet sport-études lancé par le TFES, l’année dernière. “Grâce à ce projet, ces jeunes ont pu bénéficier de deux stages en France”, tient à rappeler Didier Hao Thyn Voon.

La fédération a emboîté le pas au TFES en misant gros sur la formation des jeunes. Le secrétaire de l’AMTT est d’avis qu’il faudrait favoriser davantage les échanges avec l’étranger. “Ce n’est pas en restant à Maurice que les jeunes arriveront à briller au plus haut niveau. Ils ont besoin de frottements avec des adversaires coriaces pour pouvoir y réussir. Nous avons fait une première expérience avec Rhikesh Taucoory qui poursuit actuellement sa carrière et ses études en France. Ce joueur de valeur est bénéficiaire d’une bourse de la solidarité olympique.

Nous allons encourager Brian Chan Yuk Fo à en faire autant cette année”, poursuit-il.

Cependant, même si ces jeunes sont assurés d’un encadrement professionnel à l’étranger, Didier Hao Thyn Voon estime qu’il n’est pas suffisant pour faire d’eux un champion d’Afrique voire un champion du Commonwealth.


Contact précoce avec le haut niveau

“La compétition en Afrique est féroce et le niveau très élevé. Si nous voulons avoir des champions d’Afrique, il faudra commencer à songer à envoyer nos jeunes à l’etranger dès leur plus jeune âge. Pour le tennis de table, comme sans nul doute, pour les autres sports de raquettes, le contact avec le haut niveau devrait commencer très tôt, c’est-à-dire dès l’âge de 12 ans. Un pongiste arrive à maturité vers l’âge de 24 ans tandis que sa carrière dure rarement au-delà de 30 ans”, explique-t-il.

Toutefois, ajoute-t-il : “c’est un autre débat. Il faudrait que les parents acceptent de laisser partir leur enfants très jeunes. Et nous ne sommes pas sûr que les Mauriciens soient prêts à cela”.

L’AMTT fait, néanmoins, de son mieux pour offrir une préparation de qualité à ses louveteaux.

Elle a, d’ailleurs, procédé à un remaniement de son staff technique, tout de suite après les Jeux des îles de Madagascar en août 2007. Patrick Sahajasein a, ainsi, été nommé head coach alors que Rajessen Descann qui a mis un terme à sa carrière de sportif a été repêché pour assurer la formation de la sélection féminine. Il épaulera également Sahajasein dans sa tâche.

“Nous n’avons fait que copier ce qui a déjà été expérimenté à l’étranger dont en France. On ne peut plus avoir un entraîneur pour dix joueurs. Ce qu’il nous faut, c’est la qualité et non pas la quantité d’où la démarche de revoir la composition de notre staff technique”, précise notre interlocuteur.

Grâce à son sérieux, l’équipe dirigeante de l’AMTT a pu obtenir le précieux soutien de certaines firmes comme l’International Financial Services, la MCB, All Sports, Mauritius Telecom, PADCO – Beach Club et la bijouterie Ravior entres autres pour mener à bien ses actions.

Le secrétaire de l’AMTT a profité de l’occasion pour remercier ses partenaires, sans oublier le ministère de la Jeunesse et des Sports, le Comité national olympique mauricien, le TFES, les municipalités et conseils de district ainsi que les parents d’athlètes pour leur soutien.

Neeta PERSAND