Le phénomène Maneva Rakotomalala

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Partager Réagissez Publié le dimanche 24 avril 2011 à 10H00 - Vu 151 fois

Maneva Rakotomalala et Arthur Bernabé sont issus de familles très impliquées dans le tennis.

Voir un Arthur s'imposer au pays de Rimbaud, rien d'anormal. Mais le jeune Bernabé (30, Martinique) restera dans les annales du tournoi national des 10 ans comme le premier à n'avoir concédé que trois jeux en cinq matches.
Ironie de l'histoire, l'Antillais a appris sa sélection seulement quatre jours avant le début de la treizième édition. « Je l'appelle le talentueux guerrier, explique Raphaël Porry. Il sait qu'il a les armes pour gagner, mais il éprouve parfois des difficultés à les exprimer pleinement sur le terrain. Les scores sont souvent flatteurs parce que les rencontres n'ont pas été faciles. »
Le scénario de la veille face à Valentin Godart (30/1, Champagne-Ardenne), finalement troisième de l'épreuve après avoir affiché une combativité comparable à celle de son modèle Rafael Nadal, s'est répété en finale hier à La Macérienne, où Gianluca Quinzi (30/1, Italie) s'est contenté d'un unique jeu, malgré des échanges disputés.
« Il n'avait pas de pression, mais cette victoire constitue une satisfaction, affirme le capitaine martiniquais. Depuis le début de la saison, il avait tendance à bloquer en demi-finale. »
Invaincue depuis plus d'un an et demi
Phénomène sur son île, où il bat régulièrement ses aînés, Arthur Bernabé, dont la sœur Morgane est classée 5/6 à 14 ans, passe cinq mois de l'année en métropole. En 2010, il a ainsi remporté les tournois nationaux de Gif-sur-Yvette, TC Paris, Lomme, Houlgatte et Flers.
On retrouvera le petit bonhomme de l'AS Country Club Schœlcher début juillet aux championnats de France des ligues à Blois, tout comme Maneva Rakotomalala (15/5, Val-de-Marne).
La jeune Cristollienne, dont la ligue a enlevé le classement par équipe, a continué sa razzia après avoir été déjà titrée à Pompadour, Feucherolles et Croissy-Beaubourg cette année. « Elle est invaincue depuis plus d'un an et demi dans sa catégorie, résume Salame Bakfalouni. Elle possède un ascendant psychologique que ses adversaires ont du mal à démystifier. »
Malgré le talent naissant de Mylène Halemai (30, Centre), la Francilienne, qui s'entraîne cinq jours sur sept (11 heures par semaine), n'a pas concédé le moindre set en quatre jours. « La demi-finale et la finale l'ont toutefois obligée à élever son niveau de jeu, explique l'entraîneur val-de-marnais. Elle a dû trouver des solutions, ce qui est particulièrement enrichissant pour sa formation. »
Maneva Rakotomalala, qui a débuté le tennis à 3 ans, est la sœur de Mandrésy Rakotomalala (14 ans), pensionnaire du Pôle France de Boulouris (Var).
Cédric GOURE

» Mandresy Rakotomalala