Badminton : Double défi pour Fossy

02 juin 2011 dans Clicanoo

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Jeux des îles
Badminton : Double défi pour Fossy

publié le 2 juin 2011



BADMINTON - Médaillé d’or en 2003 à Maurice, Olivier Fossy cumulera les casquettes d’entraîneur et de joueur aux Seychelles.


Avec la voile, le badminton fait partie des deux heureux sports à retrouver la grande famille des Jeux des Îles. En 2003, à Maurice, la Réunion avait brillé. Elle avait décroché la médaille d’or la plus convoitée de la compétition grâce à Olivier Fossy en simple hommes avant de s’emparer de la deuxième place par équipes. Près de huit années plus tard, la donne a évidemment changé. Place aux nouvelles têtes. Dans la sélection, un seul rescapé, et pas des moindres, de l’épopée mauricienne : Olivier Fossy. Sa participation aux Seychelles a longtemps été mise en suspense, elle est désormais officielle. Celui qui a longtemps compté par les meilleurs joueurs français, relève, à 31 ans, un nouveau défi. Il sera entraîneur et joueur ambitieux en août prochain. C’est sous ses ordres que la sélection réunionnaise est en stage jusqu’au 7 juin en région parisienne.

Quel est l’objectif de ce stage de la sélection en métropole ?

Olivier Fossy : “L’idée, c’était d’en faire le dernier grand rassemblement de tout le groupe avant les Jeux. Moins de deux mois déjà... Ça arrive vite ! En plus d’un stage, nous avons participé le week-end dernier au tournoi international de Créteil et nous serons au tournoi de Bourg-la-Reine ce week-end. Ce type de rendez-vous, c’est l’idéal. C’est l’occasion pour nos joueurs de découvrir une concurrence nouvelle, de se frotter à d’autres types de jeu. Quel regard portez-vous sur cette sélection qui disputera les Jeux ? Globalement, c’est la sélection que j’avais en tête depuis un moment. C’est bien qu’elle soit désormais définitive, cela permet à tout le monde de se préparer avec plus de sérénité. Évidemment, ce n’est pas une équipe de niveau national. Ca, on le savait. C’est une équipe jeune. Des Jeux de 2003, je suis le seul à être encore là. L’avantage, c’est que cela donne un élan nouveau au badminton réunionnais. L’inconvénient, c’est que l’on manque évidemment de cadres et de leaders capables d’inculquer la motivation nécessaire à ce groupe.

Vous avez finalement accepté de vous aligner aux Jeux en tant que joueur. Pourquoi ?

Il y a longtemps que la question se pose. Au début, je n’étais pas chaud. Entraîner et jouer en même temps, ça me semblait impossible. Et puis, petit à petit, l’idée a fait son chemin. Je me suis laissé convaincre. Finalement, c’est un défi très intéressant même si ce n’est peut-être pas la solution idéale.

Défendre votre titre de 2003, c’est possible ?

Aux Seychelles, c’est moi qui remet la médaille d’or sur la table. Et l’idée, évidemment, ce serait de la récupérer une nouvelle fois. La situation n’est évidemment pas la même qu’en 2003, je ne suis sans doute plus le même joueur. On verra...

Qui seront vos principaux adversaires ?

Madagascar semble un ton au dessous. Les Maldives restent un mystère. Le danger viendra principalement de Maurice et des Seychelles. Ces deux délégations semblent très ambitieuses. Ils veulent briller pour le retour du badminton aux Jeux. Ce qu’ils montrent pendant cette préparation est prometteur.

La Réunion devra t-elle se contenter des miettes ?

Pas sûr. Même dans les compétitions individuelles, il y aura de la place sur les podiums. Le potentiel est là, il faut voir... Je compte sur l’ambiance des Jeux pour que nos joueurs se subliment. J’espère qu’on pourra compter sur petit déclic. Pour l’instant, je n’ai pas le sentiment qu’ils se rendent vraiment compte de ce qui les attend”

Lukas Garcia

02 août dans Clicanoo

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Jeux des îles
Badminton : “Content de pouvoir rejouer”
publié le 2 août 2011





Olivier Fossy (au milieu en jaune) a pu rejouer “normalement” hier. Mais il ne prendra de décision qu’au tout dernier moment. (photo MC)

A l’instar de nombreuses disciplines, le badminton n’aborde pas l’échéance seychelloise l’esprit totalement libéré. Pas de problème de passeport comme le cyclisme avec Jean-Denis Armand. Pas non plus de défection tardive pour cause de carrière professionnelle comme le volley avec Jean-Stéphane Tolar. Au risque de paraître ennuyeux, c’est une situation plus “classique” qui touche les badistes. Une blessure en l’occurrence. Mais qui ne touche pas n’importe quel joueur puisqu’il s’agit d’Olivier Fossy. Ni plus ni moins que le tenant du titre chez les hommes. Victime d’une fissure au niveau des ischios, Olivier a abordé hier soir une échéance importante. Pour la première fois depuis deux semaines, il s’est testé en “conditions réelles”. Exit les simples exercices de toucher de volant sans mouvement. En ce lundi soir, il s’est astreint à une séance de près d’une heure dans le gymnase du Port, avec courses et sauts au programme. Au sortir de ce test, le vainqueur des Jeux de 2003 à Maurice se voulait optimiste. “Je suis déjà content de pouvoir rejouer, a-t-il déclaré. J’ai encore des douleurs au niveau des fessiers mais ça va mieux qu’il y a huit jours. C’est même mieux que ce à quoi je m’attendais. De toute façon, je ne compte pas aller aux Seychelles juste pour regarder.”

“M’habituer à la douleur”

Le leader de la sélection péi va d’ailleurs remettre le couvert ce soir, avant de s’envoler dès le lendemain en compagnie de ses camarades. “Le délai est trop court pour ne plus avoir mal. Il faut donc que je m’habitue à ces sensations de douleur et ce n’est qu’en m’entraînant que j’y arriverai.” Il reste néanmoins encore évasif sur sa participation - ou non - aux premières rencontres des épreuves par équipes, qui débuteront samedi. Le nom de l’adversaire sera notamment un facteur déterminant. Quant à ses chances de pouvoir défendre réellement son titre en individuel, il ne souhaite pas tirer des plans sur la comète. “J’ai pu m’entraîner, mais de là à dire que je suis plus confiant...” Le voilà donc en quelque sorte embarqué dans une course contre-la-montre. Une course où le moindre détail aura son importance. Comme le fait de pouvoir avoir accès à un kiné aussi souvent que nécessaire. Ce qui n’est évidemment pas gagné d’avance. “En 2003, je me souviens qu’il fallait souvent attendre avant d’être pris en charge. Il faudra donc que je me renseigne assez rapidement sur place”

MC