La juge-arbitre la plus populaire de la Réunion

23 janvier 2011

dans Clicanoo


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Citation :

Tennis
De tous les bons coups
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publié le 23 janvier 2011
07h08




Elle sourit toujours, Madame Doucet. (photo : S.C.)

TCD. Françoise Doucet, aujourd’hui directrice du club hôte, a tout connu des tournois internationaux. Vous la reconnaissez ? Bien sûr, qui ne connaît pas Françoise n’a jamais croisé le fer en compétition. La juge-arbitre la plus populaire de la Réunion dispose d’une très large palette de talents. Une main de fer dans un gant de velours, le sourire à droite, la fermeté à gauche. Madame Doucet a vu passer les Leconte - “les gradins étaient à deux doigts de s’écrouler avant qu’il n’abandonne sur blessure” - Forget, Escudé, Clément, Santoro, Arazi ou encore Henman en culotte courte. Des souvenirs, elle en distille à la pelle à ceux qui veulent bien partager sa passion pour la petite balle jaune. Le plus émouvant, aussi le plus éprouvant, renvoie bien sûr aux calendes grecques. En 1993, l’histoire retient la victoire du très attachant Haïtien Ronald Agenor. La petite histoire est bien croustillante. Fait de bric et de broc, mais avec la meilleure volonté du monde, le tournoi ne s’était pas franchement déroulé comme prévu. “Nous avons terminé le lundi en raison de pluie. C’était au gymnase du Moufia, cela sonnait le creux”. Pour dire vrai, il n’y avait pas un chat. “Cette première édition, j’en rigole désormais, était tout de même dure à vivre”. Ils leur ont tout fait, aux pionniers, comme ce Suédois qui débarque la tête enfarinée à 22h pour disputer son match. “Les ramasseurs étaient partis depuis belle lurette. Heureusement, il restait encore quelques seniors présents”, sourit encore Françoise. Elle ne perd que très rarement son sourire, Françoise.

“En vrai, c’est tellement mieux”

Dans ce club, le TCD, “à la bonne franquette”, elle est à la baguette, toujours présente, jamais pesante. Madame la juge voit d’un très bon œil ce tournoi ATP, qui va enfin bousculer les petites habitudes. “C’est rafraîchissant, nous avons besoin de cela pour bouger, pour avancer et nous renouveler. Et le club avait bien besoin d’un petit coup de peinture, comme on dit”. Elle voit aussi revenir ses bons camarades, Richard Fong Ki Wok en premier, pour, comme toujours, filer un sacré coup de main. “Mais c’est surtout pour les jeunes. Regardez Quentin (Robert), il a commencé ici. C’est en admirant ces joueurs qui se battent pour défendre leur bifteck avec passion que peuvent naître des vocations”. Il ne lui faut pas longtemps pour inviter tout le monde à venir passer quelques instants de chaleur et de spectacle dans son club. “Le tennis à la télé, c’est bien. En vrai, c’est tellement mieux”. Et qui si vous ne connaissez toujours pas Françoise, c’est la dame qui est au four et au moulin avec le grand sourire.

Stéphane Catherine