Quentin Robert : “Je veux devenir le n°1 mondial”

23/01/2011

dans Clicanoo

source : http://www.clicanoo.re/11-actualites/18-sports/Tennis/271036-je-veux-devenir-le-no1-mondial.html

Citation :

“Je veux devenir le n°1 mondial”
publié le 23 janvier 2011
07h10
Quentin Robert compte sur ses puissants coups droits pour se frayer un chemin jusqu’à l’élite du tennis mondial. (Photo : S.C.)

Réduire
Augmenter
Imprimer
Favori Commenter FacebookGoogleLiveMySpaceTwitterWikioOPEN DE LA RÉUNION. Parti depuis déjà trois ans en formation à Annecy, Quentin Robert revient à la Réunion pour disputer son premier tournoi Challenger ATP.

SUR LE MÊME SUJET
De tous les bons coups
À 16 ans, Quentin Robert, le seul réunionnais engagé dans l’Open de la Réunion, a déjà des ambitions démesurées. Lancé dans le circuit dès son plus jeune âge, le Dionysien ne souhaite rien de moins que devenir le prochain n°1 mondial. Il faut dire que son évolution a été fulgurante, et laisse présager d’un avenir plutôt radieux. Il disputera dès aujourd’hui son premier tournoi Challenger ATP. Un retour aux sources pour ce jeune tennisman qui a fait ses armes au TCD. Il retrouve son public. L’Annecien d’adoption ne se met pas la pression pour autant, au contraire. Il a lancé sa carrière sur l’île et revient y jouer à un tout autre niveau. La boucle est bouclée, et son rêve de grandeur commence à prendre forme.

Retour au bercail Quentin Robert a quitté le giron familial à l’âge de 13 ans. Son objectif : intégrer un club et gravir les échelons à pas de géant. Aussitôt dit, aussitôt fait. Le jeune Réunionnais parvient sans mal à se faire accepter dans le club d’Annecy. Mais l’idyllique épopée du tennisman subit un sérieux coup de frein. “Ma première année en métropole ne s’est pas bien passée. À cet âge, être loin de ses parents, ce n’est pas facile, et puis, je désespérais un peu dans le club. J’ai petit à petit perdu confiance en moi. Chaque jour, je me disais que j’allais rentrer”. Et c’est à cette époque que Quentin Robert fait la connaissance de Cyril Cornu, qui deviendra par la suite son entraîneur. Une figure paternelle qui donnera à Quentin les repères nécessaires à cet âge. C’est grâce à ces appuis et les conseils avisés d’un coach, qui a passé 7 ans dans le circuit ATP, que le Dionysien a pu atteindre son niveau actuel. Et finalement, il est revenu à la Réunion mais bien en tant que joueur pour participer à son premier tournoi Challenger ATP.

Un parcours atypique

C’est très rare dans le circuit mondial qu’un tennisman de cet âge participe à ces tournois d’un niveau bien supérieur. Il faut dire qu’à 13 ans, Quentin Robert participait déjà à des tournois Futurs. Précoce, il a brûlé les étapes pour atteindre un niveau toujours plus haut. Mais est-ce vraiment un avantage de se lancer dans le grand bain sans être passé par les étapes intermédiaires ? “Oui”, répond-t-il d’emblée. “Car j’ai déjà pu acquérir une bonne connaissance de ce milieu. Les jeunes de mon âge font tous des tournois ITF internationaux mais en juniors. Lorsqu’ils rentrent chez les adultes, il y a une grosse différence de jeu et c’est d’autant plus difficile de s’adapter”. Une barrière que le Dionysien n’aura, pour sa part, plus à franchir. Néanmoins, bouder les tournois ITF, c’est faire l’impasse sur de potentiels sponsors et les financements qui en découlent. C’est pourquoi le Réunionnais ne se ferme pas pour autant les portes et participera, dans la mesure de ses résultats, à quelques tournois ITF dans la saison. Ses forces et ses faiblesses Le principal atout de Quentin est, sans conteste, son physique. Culminant à 1m87, le Réunionnais a de plus une envergure qui lui permet de s’étendre pour aller chercher les balles les mieux placées. Et à 16 ans, on n’a pas fini de grandir. Ses faiblesses ? “RAS, je ne compte pas me dévoiler avant le début du tournoi. Je veux mettre toutes les chances de mon côté”.

Sa surface de prédilection

Quentin Robert est un joueur de “dur”. S’il apprécie volontiers un bon match sur terre battue, la nature de son jeu le rend sensiblement plus performant sur des surfaces comme l’asphalte, le béton et le synthétique. “J’ai un jeu agressif et je prends la balle assez tôt au rebond. Je suis beaucoup porté vers l’avant, et ce type d’attitude correspond à des surfaces dures. Sinon, je n’ai jamais joué sur le gazon”. Le Réunionnais a donc tous les éléments pour réussir dans ce tournoi. La chasse aux points La carotte dans ce tournoi, car il en faut toujours une, est le pactole de points ATP que les joueurs pourront amasser. Une nécessité pour participer à d’autres tournois internationaux dans la saison, notamment les mieux classés. Quentin l’a bien compris, et c’est pour cela qu’il a quitté la Réunion très tôt. “Une île offre peu d’opportunités d’évolution car très peu de tournois nationaux et internationaux s’y déroulent. Je ne pouvais pas rester à la Réunion jusqu’en terminale et prétendre après avoir un niveau assez élevé pour vouloir être numéro 1 mondial. Ça aurait été trop tard”.

Son idole

Comme tous les tennismen, Quentin Robert a été bercé dans sa plus tendre enfance par les exploits de grands noms du tennis mondial. Parmi eux, un tennisman renommé se dégage du lot : le brésilien Gustavo Kuerten, double vainqueur à Roland-Garros en 2000 et 2001. “Je n’ai pourtant pas du tout le même style de jeu que lui. Il utilise beaucoup les lifts et fait des revers à une main. Mais sa motivation, son enthousiasme et sa créativité sont incroyables”. Le Dionysien aura encore du chemin à parcourir avant de pouvoir tutoyer ces sommets, mais il en a assurément le potentiel. Il ne reste plus qu’à le mettre en application, et pourquoi pas, à l’occasion de ce tournoi sur ces terres. Histoire de lancer sa carrière d’une bien belle manière.

Christopher Mermet

Autour du filet Quentin Robert en phases finales WILD CARD - Tout semble sourire à Quentin Robert (1/6) qui a obtenu une Wild Card hier. Le Dionysien, qui souhaitait faire bonne impression devant son public, obtient son pass pour un accès direct aux phases finales. Il restera donc à l’Annesien d’adoption quelques jours pour s’entraîner davantage et être fin prêt pour son premier match. Autre détenteur d’une wild card, Clément Maas (2/6) qui bénéficie d’un traitement de faveur similaire.

Changements de dernière minute QUALIFICATIONS - Le nombre de participants à l’Open de la Réunion n’a pas atteint le quota prévu. Alors que Thibaud Serre, l’organisateur du tournoi, tablait sur une participation de 15 joueurs, l’événement n’aura réussi à attirer que 8 tennismen. Du coup, le programme a subi quelques modifications. Les qualifications débuteront finalement lundi au lieu de dimanche, seuls quatre matches sont prévus au programme. Aujourd’hui, les huit joueurs engagés poursuivront leur entraînement au TCD.