Gasyla Gasyva à la une de Midi !

c'était dans Midi du vendredi 22 octobre 2010

source : http://www.midi-madagasikara.mg/index.php/component/content/article/5-culture/6279-double-portrait--herivony-andrianafetra-et-hery-rajaonson-initiateurs-de-gasyla-gasyva

Citation :

Double portrait : Herivony Andrianafetra et Hery Rajaonson, initiateurs de Gasyla Gasyva
Vendredi, 22 Octobre 2010 00:00
« Nous sommes juste un bras ! » « Personne ne peut se suffire à elle-même »

Les deux ont plusieurs points communs entre autres la passion du tennis et de la pêche. Mais ce qui les fait cogiter en permanence est la compétition Gasyla Gasyva. Il s’agit d’une compétition de tennis pour des enfants de moins de 12 ans et qui en est à sa 6è édition en un an « nous visons 7 éditions par an » dixit Hery Rajaonson. Lui est un joueur de tennis de Majunga, plusieurs fois champion et qui aime aussi le basket-ball. Ancien de l’INSCAE, Hery Rajaonson travaille actuellement en tant que coordonnateur logistique dans une compagnie pétrolière. Au tennis, il a déjà mis son fils Haritiana 8 ans en attendant que les 2 autres, Miarana et Andrianina suivent ses traces. Pourquoi le Gasyla Gasyva ? « J’adore le tennis. Je pense que le sport est le moyen le plus sûr pour encadrer les jeunes, leur éviter les dérapages comme l’alcool, les cigarettes, la drogue…L’hygiène d vie d’un sportif est un concept à faire suivre et développer. J’ai toujours voulu faire quelque chose pour les enfants et le concept de Gasyla Gasyva m’a séduit entièrement, aider les enfants dans le tennis…j’avais la volonté et Harivony était là. »Très famille, très strict aussi avec ses enfants, Hery est défini par Harivony comme quelqu’un de direct, qui a beaucoup d’humour, à l’écoute, qui prend du temps pour réfléchir et agir.

Le sport individuel est l’avenir du sport à Madagascar


Harivony Andrianafetra, lui, est un international du tennis. Mais il est aussi connu en rallye et en foot en salle. Ancien de Saint-Antoine, de l’ESCA, il a suivi son cursus à l’étranger et a fait aussi du monitorat en tennis. Gérant d’une agence de voyages, le papa de Kaliana, de Miarana et de Fitia a toujours du temps pour diriger de jeunes joueurs de tennis pour améliorer leur niveau. « J’ai commencé Gasyla Gasyva en 2005 pour les seniors mais plus tard, nous avons repris pour les jeunes. L’appellation se veut symbolique, pour rappeler les jeunes garçons ou filles Malgaches »

Calme, ouvert et accessible à tous, c’est ainsi que le qualifie Hery. Il prend son temps pour apprendre quelque chose aux autres, il respecte les autres. Très honnête, il agit plutôt qu’il ne parle. La 6è édition de leur compétition est pour ce 30 octobre. « Le sport individuel est l’avenir du sport à Madagascar. Nous avons actuellement 40 enfants par édition, si d’ici 5 ans, une dizaine d’entre eux émergent en niveau national et quelques années après deux ou trois s’améliorent pour le circuit international, c’est notre objectif », dixit Hery Rajaonson.


Il y a eu des erreurs dans le monde du tennis

« Il y a eu des erreurs par le passé dans le monde du tennis. Des enfants ayant beaucoup de potentiel ont été stoppés net parce qu’ils ne savaient pas où aller, ou encore les parents les ont gardés avec eux ou encore par manque de suivi technique et financier. Nous ne prétendons pas tout faire. Nous offrons un plateau pour nous exprimer et mettons en place une structure qui permettra aux enfants de se développer jusqu’à un certain stade. Là, d’autres devront prendre le relais » a continué Harivony Andrianafetra.

A moyen et long terme, ils rêvent d’avoir un vrai site de tennis pour enfants où le jeu, la technique pourront s’exprimer entièrement. « Le tennis a besoin d’espace. Ce ne sont pas seulement des échanges de balles. »

Leurs messages ? « Nous sommes juste un bras qui exécute » selon Hery Rajaonson. Harivony Andrianafetra lui dira « personne ne peut se suffire à elle-même, il faut s’entraider, ne jamais tomber dans le piège comme quoi la vie est difficile et baisser les bras. »

Les deux compères sont là pour démarrer, ils offrent une structure de compétition, mais aux parents aussi de pousser leurs enfants, de les mettre dans le circuit du sport et du tennis. « Nous avions eu peur au début mais il fallait un coup de tête pour le faire…Nous ne disons pas non aussi à une collaboration de la fédération. Nous remercions déjà ceux qui croient en nous comme Zain, Colbert, les parents des joueurs ainsi que les vrais sympathisants. A moyen terme, nous pensons déjà vulgariser le Gasyla Gasyva aux ligues existantes ».

Propos recueillis par Anny Andrianaivonirina