Tennis Réunion : “Compétitifs dans les petites catégories”

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Tennis
“Compétitifs dans les petites catégories”
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publié le 23 septembre 2010
06h22


Ce week-end au Creps, Sébastien Tholozan encadrera des marmailles de la génération 2002. Loin de leur famille, afin de les préparer aux voyages en métropole. Il n’est jamais trop tôt.


Jeu, set et match
SÉBASTIEN THOLOZAN - Le Saint-Pierrois a dominé la saison chez les hommes, avec six titres à la clé. Entraîneur à la Ligue, il porte un regard à la fois lucide et porteur d’espoirs sur l’avenir du tennis péi.

Quel bilan tirez-vous de votre saison ?

Sébastien Tholozan : “Un bilan très positif. J’ai participé à huit tournois, j’en ai gagné six et les deux que j’ai perdus, c’était à chaque fois lors d’une finale en trois sets. Il me reste bien sûr la déception de ne pas avoir remporté le championnat par équipes mais on ne peut pas tout maîtriser.

Les départs de Célia Respaut - et dans une moindre mesure de Pauline Payet - ne sont-ils pas une bonne chose pour le tennis féminin ?

Oui et non. Dans un sens, l’issue des tournois sera plus incertaine, le suspense plus présent, ce qui pourrait inciter certaines à s’inscrire et d’autres à jouer un peu plus le jeu. Mais dans un autre, on perd une sacrée locomotive. Il n’y aura plus de négatives. C’est donc à la fois attrayant, mais aussi décevant.

Le niveau péi a-t-il augmenté ces dernières années ?

Il y a beaucoup plus de secondes séries qu’auparavant, c’est une certitude. Mais le niveau général n’atteindra jamais des sommets. Ne serait-ce que parce que la plupart des meilleurs joueurs de l’île sont aussi entraîneurs et n’ont donc pas de plan de carrière. Ou parce qu’il y a trop peu de négatifs qui viennent de l’extérieur pour disputer des tournois.

Et chez les jeunes ?

Nous sommes très compétitifs dans les petites catégories. Chez les 99 par exemple, 3-4 de nos joueurs font partie des 15 meilleurs nationaux. Tous les clubs sont bien structurés à ce niveau avec des brevets d’Etat. Les marmailles sont bien entraînés, ils voyagent en métropole. Il n’y a pas de soucis de ce côté-là.

Pourquoi le jeune Réunionnais a-t-il alors du mal à percer au haut niveau ?

Le haut niveau, c’est un peu la loterie. Il faut vraiment être très très fort pour intégrer les structures fédérales. Il y a peu de places pour beaucoup de demandes. Les problèmes d’adaptation à la métropole entrent aussi en compte. Ce n’est pas facile pour un marmaille de se retrouver tout seul, loin de sa famille. Qui plus est dans un sport individuel comme le tennis. Mais nos jeunes générations sont prometteuses”

Propos recueillis par MC