Le DTN Patrice Dominguez à la Réunion

lu hier 17 octobre dans Clicanoo
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Sports
Dominguez : “Sans résultat, on n’existe pas”
CLICANOO.COM | Publié le 17 octobre 2007
Le Directeur Technique National, Patrice Dominguez est arrivé hier matin sur l’île. Le temps pour lui de prendre une douche et il est parti dans la foulée rencontrer les BE de l’île pour une réunion de plus de trois heures au TC Saint-Pierre.

“Aujourd’hui la Ligue de la Réunion existe vraiment parce qu’elle a obtenu deux titres de championne de France avec Chloé Babet et un titre de champion de France 11 ans l’année dernière. Dans le tennis actuel, si on n’a pas de résultat on n’existe pas mais pour en avoir c’est un travail de longue haleine et il ne faut jamais s’endormir sur ses lauriers”. Patrice Dominguez a été pour le moins direct avec les Brevets d’état hier après-midi. Le DTN ne s’est pas attardé dans un discours d’autosatisfaction après avoir évoqué les bons points du tennis français dans les grandes lignes. “Avec quinze joueurs et dix joueuses dans le top 100 ATP et WTA, nous occupons la deuxième place mondiale derrière la Russie. Aujourd’hui, nous avons 1 094 000 licenciés mais les autres nations nous rattrapent”, assure le plus haut cadre technique de la FFT, qui souhaite que la formation des futures stars tricolores se fasse encore plus jeune. “Il faut que l’on forme mieux et plus tôt”, a répété Patrice Dominguez. “À 10 ans un jeune doit avoir acquis tout le bagage technique. C’est-à-dire que le travail de formation doit débuter dès cinq ou six ans”, a poursuivi le DTN, qui a annoncé que d’ici deux à trois ans, des tournois spécifiques seront ouverts aux sept ans. “C’est une évolution logique et qui a été mise en place avec l’aval des médecins. Aujourd’hui nous avons du matériel adapté pour que les enfants puissent apprendre le tennis très jeune. Les risques de blessures sont nettement plus faibles quand on a un bagage technique. Vous prenez des joueurs comme Federer, Santoro ou Graff, ils ne sont jamais blessés”, a expliqué Patrice Dominguez, qui souhaite mettre un programme de formation sur dix ans. “En dix ans, un jeune doit avoir fait 1000 matches et 10 000 heures de tennis, c’est un constat. Il n’y a pas de recettes miracle, juste du travail”, a encore lancé le DTN, qui a annoncé compter encore plus sur les BE dans la mesure où une grande partie des pôles espoirs est, semble-t-il, amenée à disparaître. “Il ne faut pas se leurrer. Il y a des centres qui ne répondent même pas au cahier des charges qui leur est imposé. Mettre de l’argent sur énormément d’enfants, cela ne sert à rien. D’ailleurs les stats sont là pour le prouver. Dans l’histoire des pôles espoirs, il n’y a jamais eu un seul enfant à rejoindre un pôle France”. Celui de la Réunion n’est donc pas prêt de voir le jour. “Les BE ont un rôle essentiel dans notre tennis. Nous avons certainement le meilleur système de formation d’éducateurs au monde mais il faut simplement qu’il se concentre réellement sur les plus jeunes catégories pour qu’une élite puisse émerger chaque année”, a conclu le DTN, qui sera présent sur l’île durant les trois prochains jours.

photo Clicanoo du DTN à doite en bleu