Tennis, badminton et autres raquettes des Mascareignes
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 L'ex DTN :"je suis entraineur pas magicien"

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coachmadatennis
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MessageSujet: L'ex DTN :"je suis entraineur pas magicien"   L'ex DTN :"je suis entraineur pas magicien" EmptyJeu 5 Avr - 10:03

Citation :

Article publié le Jeudi 5 avril 2007.
source : http://www.lexpress.mu/display_article_sup.php?news_id=83866

INTERVIEW – PHILIPPE LEMOINE, DIRECTEUR TECHNIQUE NATIONAL
“Je suis entraîneur pas magicien”


Le DTN de tennis évoque les circonstances entourant son départ, ses relations avec l’ancien secrétaire Akhtar Toorawa, dévoile son salaire et, surtout, dresse un bilan de ses trois ans à son poste.


● À cinq mois des JIOI vous annonciez votre départ. Comment la famille du tennis a-t-elle accueilli cette démarche ?

— Plutôt bien. Il n’y a personne qui est indispensable et surtout pas moi. Le tennis fonctionnait bien avant que j’arrive ici et fonctionnera très bien après mon départ.


● Vu la proximité des JIOI, a-t-on tenté de vous en dissuader ?

— Oui. J’ai le sentiment qu’au ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS), on n’avait pas envie que je parte. Hormis l’ancien secrétaire et actuel membre du comité directeur, Akhtar Toorawa, les gens avaient plutôt envie que je reste. On a cherché les solutions, en vain.


● Qu’est-ce qui aurait pu vous faire rester ?

— Il y avait la possibilité de négocier avec la France pour que j’aie un contrat d’expatrié français ici. Ce qui fait que j’aurais été payé en euros. Il y avait peu de chances d’aboutir sur une solution comme ça.


● Soyons directs, vous partez à cause d’Akhtar Toorawa ?

— Si j’avais un chiffre à donner c’est du 80-20. Aujourd’hui, la raison plus qu’essentielle de mon départ est que j’ai trois enfants en France. Je ne peux pas subvenir à leurs besoins. Ça, c’est le 80 % de mon départ, puis, dans les 20 % qui restent, il y a un peu d’Akhtar.


● Que reprochez-vous à Akhtar Toorawa ?

— Je n’ai pas à parler de ça au grand public.


● Pourtant, il vous a traité de lâche dans la presse ?

— Quand ça vient de lui, ce n’est pas grave. Comme Akhtar Toorawa aime les citations de Napoléon (NdlR : dans l’Express-Dimanche du 11 février dernier, Akhtar Toorawa disait : “Mes qualités comme disait Napoléon : la plus vraie des sagesses est une détermination ferme.”), j’aimerais préciser que Napoléon a été quelqu’un d’incroyablement fédérateur en France. Il a apporté beaucoup de bien à la France mais n’empêche que c’est le plus grand dictateur que l’Europe n’ait jamais porté. Même Hitler fait figure de débutant à côté de lui. Je laisse à Akhtar ses citations de Napoléon. J’ai juste une phrase et c’est tiré d’un film : “Il a une bonne tête de vainqueur.” C’est la phrase qui correspond à Akhtar Toorawa.


● Akhtar Toorawa s’ingérait-il dans vos sélections ?

— Non, il ne s’est jamais ingéré dans les sélections. Il n’y avait aucun problème sur ce plan-là. D’ailleurs, il a des qualités. Et pendant longtemps on a tous deux fait l’effort de travailler ensemble pour le bien du tennis mauricien.


● S’il ne faisait pas partie du comité, seriez-vous resté ?

— C’est sûr que j’aurais été jusqu’au bout de toutes les solutions.


● Ne craignez-vous pas que psychologiquement les joueurs soient déstabilisés par votre départ ?

— Non.


● La direction technique sera, néanmoins, comme un bateau sans capitaine…

— Aujourd’hui, Emma Taikie, Jean-Marc Randriamanalina et Bruno Lebon sont des entraîneurs avec qui je n’ai pas de soucis. On a travaillé beaucoup ensemble pour qu’ils soient autonomes.


● Vous quittez Maurice à la fin de mai, mais vous songiez à revenir en juillet pour accompagner les joueurs jusqu’aux Jeux des îles. Où en est ce projet ?

— Les négociations sont encore en cours avec le MJS. Je préfère ne pas en parler avant que les choses ne soient fixées.


● Quand avez-vous ressenti le besoin de partir ?

— Depuis l’année dernière. Actuellement, je touche Rs 58 000 nets. Je suis conscient que mon salaire conviendrait à beaucoup de Mauriciens. En 2004 quand je suis arrivé, je touchais 2 000 euros et aujourd’hui seulement 1 200. Avec 2 000 euros, je pouvais donnait de l’argent à mes enfants. Là, ce n’était plus possible. Étant un des dix Français à détenir un BEC 3 en France et avec 25 ans d’expérience, je coûterai 6 000 euros à mon employeur en France.


● Quel est votre bilan après trois ans à Maurice ?

— J’ai construit les bases grâce à un travail de fond avec la complicité de tout le staff technique. On a travaillé sur la formation des coaches, sur l’entraînement des très jeunes âgés de 8 à 10 ans. Ce qui permettra d’asseoir le tennis mauricien dans les six à dix prochaines années.


● Vous étiez aussi responsable de développer le tennis à l’école ?

— Nous avons les élèves du Lycée Labourdonnais qui viennent à Petit-Camp pour s’initier au tennis. Nous mettons à leur disposition les infrastructures. Il y a le School Tennis Programme qui a été présenté en septembre au Couvent de Lorette de St-Pierre.


● On avait annoncé six collèges participant à ce programme. Mais, valeur du jour, le programme n’a pas encore démarré…

— On attend la liste des élèves participant au programme. Sans elle on ne peut mettre le matériel à la disposition des collèges.


● À quel poste aspirez-vous en France ?

— J’avais deux propositions intéressantes sur Paris, mais, aujourd’hui, il est hors de question de vivre là-bas. La solution la plus probable c’est Toulouse où je monterai ma société. Il y aura plusieurs axes de développement sur cette société comme la formation des coaches et l’organisation des événements sportifs. Je souhaiterais des échanges avec Maurice et la Réunion. Parallèlement à ça, je vais essayer d’attaquer une carrière en tant que directeur départemental ou régional au sein du ministère français des Sports. Et ça, c’est sur concours.


● Avant votre embauche en 2004, vous disiez que vous étiez en quête d’expérience en tant que DTN afin d’accéder au poste de directeur départemental ou régional au ministère français des Sports. Votre passage à Maurice n’était-il qu’une formalité pour atteindre ce but ?

— Ça fait partie des atouts, il y a un concours à passer. Effectivement, le fait d’avoir cette expérience-là me donne plus de possibilités par rapport au concours. Mais ce n’était pas du tout une formalité. Si tout s’était bien passé à Maurice, j’aurais pu y rester 10 ou 15 ans. Je ne suis pas venu dans l’optique de faire un passage mais d’essayer de mettre en place des choses et d’apporter ma pierre à l’édifice.


● En septembre 2004, vous disiez rêver de placer quelques joueurs mauriciens dans les 300 mondiaux. C’est un objectif non-atteint…

— Il m’aurait fallu du temps. Aujourd’hui, on a des joueurs susceptibles de faire ça. Il y a Enzo Couacaud, les 8 ans comme Emmanuelle (96) et Amaury de Beer (99). Il y a aussi les Vanessa Ah Fong, Sohinee Ghosh, Mark Pillai qui pourraient arriver grâce au tennis. Je suis juste entraîneur pas joueur. Pour former Gasquet, il aurait fallu quinze ans.


● Enzo Couacaud semble avoir pris ses distances avec la fédération. Qu’en est-il exactement ?

— Enzo a tellement de talents qu’il aurait fallu lui mettre un entraîneur à sa disposition comme cela a été le cas pour Marinne Giraud. Enzo Couacaud est pour moi de la trempe mondiale. J’ai vu Richard Gasquet au même âge et Enzo Couacaud n’est pas moins doué. On n’a pas les moyens de faire ça pour lui. La décision d’Herbert de reprendre Enzo pour lui donner un coach individuel est une très bonne décision. Enzo a un talent incroyable.


● Au niveau des Jeunes et principalement pour les Championnats d’Afrique Juniors, aucune amélioration n’a été notée sur les performances mauriciennes…

— La progression, on l’a vue aux Jeunes Dodos et au Top Jeunes en 2006. On l’a vue en tournée U13 avec les filles mais la progression n’a pas été confirmée aux Championnats d’Afrique au Botswana. En 2006, Derek Li Kam Wa perd contre la tête de série n° 1. Idem pour Vanessa Ah Fong. Ils perdent par un ou deux points. S’ils avaient gagné ces matches, on n’aurait pas terminé 6e mais 4e, 3e ou second. Le tennis se joue à un point. Mais si on prend l’exemple des Championnats d’Afrique comme indicateur, on peut dire que oui.


● Qu’est-ce qui vous a manqué ?

— On ne peut pas récupérer dix ans de retard en deux années. Aujourd’hui, nos meilleurs jeunes, comme Derek Li Kam Wa et Mathieu Fayolle, âgés entre 14 et 16 ans font de leur mieux. Nous aussi nous faisons de notre mieux. Mais, par rapport au meilleur Africain, c’est mort déjà. Pour des progrès, il faudrait qu’ils arrêtent l’école et que tous les deux mois, ils partent pour trois semaines de tournois à l’étranger. Je suis entraîneur, pas magicien. Pour les Tunisiens, ça fait 10 à 15 ans que le système scolaire est aménagé pour une meilleure pratique du sport de haut niveau.


● Selon cette logique, les De Beer, entre autres, se retrouveraient dans la même situation dans deux à quatre ans…

— On le sait déjà. Ce qui a changé c’est qu’on a commencé à aménager le système scolaire grâce au programme de Michael Glover, le Trust Fund for Excellence in Sports (NdlR : lancé début mars). Les joueurs dans ce dispositif peuvent s’entraîner deux fois par jour de 3 à 6 heures. Il y a un transport qui les amène directement de l’école à Petit-Camp et quand ils manquent l’école pour des compétitions, il y a un tuteur de l’école qui va s’occuper de faire rattraper les cours.

”L’inconvénient c’est qu’on
n’est plus dans une politique
de formation des jeunes. Je
préfère qu’on investisse les
moyens qu’on a à notre
disposition sur les jeunes
et les moins jeunes plutôt
que de faire venir des étrangères.”

● Le 9 prochain, Frédérique Charoux et Mark Pillai (U14) disputeront les Championnats d’Afrique Jr ? Arriveront-ils à faire face ?

— Il m’est difficile de prédire les résultats. Ce sera une bonne chose s’ils passent le premier tour.


● La Fed Cup et la Coupe Davis arrivent à grands pas. Quels pronostics faites-vous pour la compétition féminine qui se jouera à Maurice à partir du 22 avril ?

— J’ai du mal à en avoir. Je ne connais pas le niveau des filles qui vont jouer ici.


● Et pour la Coupe Davis qui commence le 9 mai ?

— Ça va être excessivement difficile dans le groupe 3. On va essayer de s’y maintenir.


● La star du tennis mauricien est aujourd’hui classée 529e mondiale. Jusqu’où pensez-vous qu’elle pourrait aller ?

— Marinne Giraud peut prétendre aller jusqu’à dans les 300 cette année. En voyant Marion Bartoli à neuf ou dix ans, jamais je n’aurais pensé qu’elle serait dans les 500 mondiales. J’en aurais mis ma main à couper et aujourd’hui, elle est 23e.


● Votre équipe a mis en place l’International Tennis Number. Le classement est un indicatif du niveau des joueurs. Quelle importance attachez-vous à ce classement quand vous constituez votre sélection ?

— L’ITN est un des éléments pris en compte pour la constitution des sélections mais il y en a d’autres. Par exemple pour la sélection de la Fed Cup, Emma Taikie n’est pas choisie à cause de son ITN. D’ailleurs, elle joue peu en simple mais quand je sélectionne Emma , c’est pour jouer en double si on a besoin d’elle.


● Dans votre présélection pour les JIOI datée du 19 février, quel est l’élément qui fait que Marine Lincoln (ITN 7,1) devance Deena Li Kam Wa (ITN 6,2).

— La liste est faite par ordre de force supposée. Elles sont aux 9e et 10e places. Ce qui est important ce sont les six premières de la liste. Et puis dans le tennis les logiques… À un moment donné, tu peux avoir le n° 5 mondial qui se retrouve derrière le n° 15 parce qu’on joue sur terre battue et pas sur résine.


● Donc Marine Lincoln joue mieux sur terre battue que Deena Li Kam Wa…

— Peut-être. Les raisons appartiennent à un pro. Dans une feuille de synthèse, je ne vais pas mettre tous les détails.


● Et maintenant qu’on vous pose la question ?

— Dans le mot supposé, il y a plein de paramètres qui entrent en jeu comme la surface, l’altitude et si la joueuse va jouer en simple ou en double . Et le classement ITN se base majoritairement sur des matches joués sur résine alors que les Jeux des îles se jouent sur terre battue.


● Le secrétaire général de la FMT a annoncé le projet de faire naturaliser la Bulgare Dessislava Lazarova et la Sud-Africaine Justine Sutherland. Que pensez-vous de cette démarche ?

— Il y a des avantages et des inconvénients. Dans le court terme ça nous aide. C’est une évidence. L’inconvénient c’est qu’on n’est plus dans une politique de formation des jeunes. Je préfère qu’on investisse les moyens qu’on a à notre disposition sur les jeunes et les moins jeunes plutôt que de faire venir des étrangères.


● Avez-vous été convaincu par Sutherland et Lazarova ?

— Les choses concernant ces deux jeunes filles ont été faites sans que je sois impliqué. On m’a dit que ce n’était pas à moi d’avoir un avis sur le niveau des filles. On m’a dit que ce n’était pas moi qui choisirais et que je devais me taire et entraîner.

Quitte à naturaliser une joueuse, autant naturaliser une 200e mondiale. Les Championnats d’Afrique Juniors, c’est à un Mauricien de gagner les titres en U16. Si c’est au niveau des adultes, le problème est différent. Mais au niveau des jeunes, c’est aux Mauriciens de gagner.

Philippe Lemoine préfère que les moyens disponibles soient consacrés à la formation des jeunes.


Propos recueillis par
Jennifer PÉNÉLOPE-LEBRASSE


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MessageSujet: Re: L'ex DTN :"je suis entraineur pas magicien"   L'ex DTN :"je suis entraineur pas magicien" EmptySam 28 Avr - 9:34

Citation :
Article publié le Vendredi 27 avril 2007.
source : http://www.lexpress.mu/display_article_sup.php?news_id=85253

DIRECTION TECHNIQUE
Philippe Lemoine s’en va définitivement ce soir


L'ex DTN :"je suis entraineur pas magicien" 85253_1


Philippe Lemoine quitte Maurice ce soir. Le Français employé comme directeur technique national (DTN) depuis août 2004 abandonne son poste. Il ne reviendra pas pour les Jeux des îles (9 au 19 août prochain à Madagascar). Il n’accompagnera pas non plus l’équipe mauricienne en Tunisie du 6 au 13 mai pour la Coupe Davis.

C’est cette dernière décision de la Fédération mauricienne de tennis (FMT) qui a motivé le départ prématuré du DTN, initialement prévu à la fin de mai, pour un possible retour en juillet pour accompagner les joueurs mauriciens jusqu’aux JIOI. “La fédération internationale ne paie pas les frais des coaches n’ayant pas la nationalité de l’équipe qu’ils accompagnent et la FMT n’a pas trouvé nécessaire d’encourir des frais supplémentaires pour lui”, explique le président de la FMT, Jean-Michel Giraud.

Évincé du déplacement en Tunise, Philippe Lemoine a trouvé inutile de rester. “Si je voulais partir en Tunisie, c’est pour faire les dernières mises au point pour les Jeux des îles et surtout consolider l’esprit d’équipe. Si on me retire ça, il n’y a plus nécessité que je reste”, explique-t-il.

Le sélectionné pour la Coupe Davis, Kamil Patel, trouve bien dommage la tournure des événements. “On sera privé d’un coach alors que ça c’était très bien passé avec lui l’an dernier à Malte”, dit-il.

Pour Jean-Michel Giraud, cela ne devrait pas causer de problème à Kamil Patel et aux deux autres sélectionnés, Bruno Gorayah et Jean-Marcel Bourgault. “Ce sont tous trois de grands garçons”, dit-il. Quant aux JIOI, Jean-Michel Giraud se dit encore moins inquiet. “On va peut-être trouver quelqu’un d’autre et les entraîneurs en place peuvent très bien poursuivre la préparation de nos joueurs”, lance-t-il.

Quoiqu’il en soit, Philippe Lemoine quitte Maurice à 22 h 35.








Jennifer PÉNÉLOPE-LEBRASSE

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